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La Bombe Atomique d'Hiroshima <-- utiliser le menu de gauche pour un accès plus rapide aux différentes partie du TPE ( pour cela utiliser la touche W de votre clavier pour ouvrir le menu et la touche X pour le fermer )
A )
Les effets dévastateurs sur l’environnement L’engin
mesurait 3m50 de long et 76 cm de diamètre. Sa puissance équivalait à
celle de 13.000 tonnes de TNT concentrée dans un tout petit espace. Il
provoqua la mort d’environ 80.000 personnes, et l’on dénombra 70.000
blessés, dont beaucoup moururent.
Après la chaleur, c’est au tour de l’onde de choc de dévoiler
son effet dévastateur : engendrée par la phénoménale pression due
à l’expansion des gaz chauds, elle progresse à une vitesse de près de
1.000 km/h, semblable à un mur d’air solide. Elle réduit tout en
poussières dans un rayon de 2 km. Sur les 90.000 bâtiments de la ville,
62.000 sont entièrement détruits. Le troisième effet, encore très méconnu
en 1945, celui de l’explosion nucléaire, est le plus spécifique à la
bombe, mais pas le moins meurtrier. Il entraîne des cancers, des leucémies,…
Il est d’autant plus terrifiant que ces effets n’apparaissent que des
jours, des mois, voire des années après l’explosion.
Vidéo
explosion bombe Atomique 295 ko
Image
d’Hiroshima quelques heures après l’explosion
Vidéos désastre Hiroshima ( 1005 ko )
Les
conséquences de l'explosion atomique sur la ville :
b ) Les effets sur le corps humain : 1)
La radioactivité
: La
radioactivité est un phénomène lié aux atomes mais ne dépendant pas
de leur état physique et/ou chimique. C'est une désintégration du noyau
de l'atome qui permet à l'élément de se transformer en un autre élément
(situé avant celui-ci dans la classification électrochimique et donc de
numéro atomique inférieur). Cette désintégration s'accompagne d'émissions
de particules subatomiques, les particules alpha, bêta, gamma, et/ou de
rayonnements électromagnétiques : les rayons X et gamma. La radioactivité
forme donc une source d'énergie beaucoup plus importante que toutes les
autres. En effet il faut savoir qu'un seul gramme de radium dégage
approximativement 4205 Joules/Heure, ce qui correspond à 100
Calories/heure, alors que la combustion complète d'un gramme de charbon
ne produit au total que 33600 Joules et ceci simplement pendant quelques
minutes. Ce qui n'est rien comparé à la durée de vie d'un atome
radioactif. Les trois modèles principaux de décomposition
radioactive sont les émissions de radiations alpha, bêta et gamma. Alpha : des noyaux instables émettent souvent des particules
alpha, c’est à dire des noyaux d’hélium consistant en deux protons
et deux neutrons. De loin la plus massive des particules émises, elle est
aussi la plus lente, excédant rarement 1/10e de la vitesse de
la lumière. En résultante, son pouvoir de pénétration est faible :
elle peut habituellement être stoppée par une simple feuille de papier.
Mais si un émetteur de particules alpha comme le plutonium est introduit
dans le corps humain, il crée une sérieuse menace de cancer. Bêta : une autre forme de décomposition radioactive qui
consiste en l’émission d’une particule bêta ou électron. Cette
particule bêta a une masse seulement de 0,7% de celle de la particule
alpha, mais une vitesse équivalente à 8/10e de la vitesse de
la lumière. Les particules bêta pénètrent donc plus profondément dans
les tissus, et des doses de radiations bêta externes représentent une
menace bien plus grande que des doses de particules alpha, plus lourdes et
plus lentes. Les isotopes émettant des radiations bêta sont aussi nocifs
que des émetteurs alpha si introduits dans le corps humain. Gamma : dans certains processus de décomposition
radioactive, l’émission consiste en un photon sans masse se déplaçant
à la vitesse de la lumière. Les rayons gamma sont similaires aux photons
des rayons X, mais bien plus pénétrants (plusieurs centimètres de béton).
Elles peuvent causer de gros dommages au corps humain. 2)
Effet de la radioactivité sur l'homme : Pour
étudier les effets de la radioactivité les hommes utilisent plusieurs
sortes d'unités différentes: le becquerel (unité d'activité, symbole
Bq), qui est le nombre de désintégrations par seconde d'une source
radioactive (l'abréviation dpm correspond au nombre de désintégration
par minute); le coulomb par kilogramme (unité d'exposition de rayons X et
ã), charge d'ions produits par les électrons libérés par les photons
dans une certaine masse d'air; le gray (unité de dose absorbée) ou
encore le gray par seconde (débit de dose absorbée), mais aussi le
sievert. Hiroshima
et Nagasaki ont permis de préciser l'échelle EN FONCTION de la dose : -
0,3 à 1 sievert : fatigue, formule sanguine alterrée -
1 à 2,5 sievert : troubles sanguins, troubles digestifs -
2,5 à 4 sieverts : vomissements, vertiges, formules sanguines modifiées,
destructions des barrières immunologiques -
4 à 8 sieverts : symptômes identiques mais plus intenses. MORT de 50%
des irradiés -
Supérieur a 8 sieverts : mêmes symptômes encore plus intenses, MORT
quasi inévitable pour 90%des irradiés. L'explosion d'une bombe nucléaire produit des radiations pénétrantes, qui sont différentes des radiations thermiques dont l'étendue est inférieure à celle du souffle, du feu ou des brûlures. Absorbée par le corps, ces radiations peuvent provoquer de sérieux dommages. Au Japon, de nombreux individus qui se trouvaient à l'abri, ont succombé plus tard aux blessures causées par les radiations.
a
) Témoignage et analyse
d’un médecin japonais Les
extrait de textes suivant sont tirée d’un journal tenu au jour le jour
par un médecin japonais, le docteur Michihiko Hachiaya. Dans son journal
il décrit les dégâts provoqué par
l’explosion de la bombe atomique tombé sur Hiroshima le 6 août 1945 et
les premier symptômes qu’il a put constater. “-Au moment de l’explosion,
me répond-il j’était en train de tailler des arbres ans le jardin.
Tout d’abord, il y eu un éclair blanc, aveuglant, puis aussitôt une
vague de chaleur dont le souffle me jeta à terre. Par chance, je ne fus
pas blessé et ma femme non plus; Mais vous auriez du voir notre maison.
Elle ne S’était pas abattue mais elle
s’était inclinée, et à l’intérieur comme à l’extérieur,
tout était démoli. Un peu plus tard, nous avons passer devant nous des
centaines de personnes blessées qui essayaient de fuir. C’était une
vision presque insupportable. Toutes avaient le visage et les mains brûlées
et les grands lambeaux de peau qui s’en détachaient leur donnaient
l’aspect d’épouvantails. Toute la nuit, ils ont défilé à la manière
d’une colonie de fourmis. Au matin je les ai retrouvés étendus des
deux côtés de la route, à quelques centaines de mètres de la maison.
Ils n’avaient pas pu aller plus loin. Ils étaient tombés là, les uns
contre les autres, si étroitement tassés qu’il était impossible de passer sans marcher dessus. _Ce matin, en passant au pont
de X... , dit alors le
docteur Katsutani, j’ai vu une chose incroyable. Il y avait là un homme
assis sur une bicyclette. Appuyé au parapet du pont, il avait l’air de
regarder au loin. Il était mort.
L’explosion l’avait transformé en statue. Qui aurait pu croire que de
telles choses pouvait arriver? Il répète cette dernière
phrase deux ou trois fois, comme s’il voulait se convaincre que ce
qu’il dit est vrai, puis il continue: Il y avait une rivière, des centaines, et peut-être des milliers de cadavres de personnes qui s’étaient jetées à l’eau pour échapper au feu. Mis le plus terrible à regarder, c’étaient les soldats, j’en est vu je ne sais combien, complètement brûlés de la tête aux hanches. I n’avaient plus de peau et l’on voyait la chair, humide et comme couverte de moisissures. Ils devaient avoir porté leur casquette d’uniforme parce que leurs cheveux n’étaient pas brûlé, mais ils n’avaient plus de visage. Yeux, nez et bouche ne formaient plus qu’un seul trou noir et l’on aurait dit que leurs oreilles avaient fondu. Un de ces soldats sans visage était encore vivant. Il me demanda de l’eau à lui donner. Tout ce que je pu faire, ce fut de joindre les mains et de prier pour lui.” Ce texte représente
le témoignage du docteur Katsutani recueillit le 7 août 1945 par
le docteur Michihiko Hachiya pour son journal. le
7 août Aucun de nos rescapés n’a
d’appétit et tous sont maintenant pris de vomissement et de diarrhées.
C’est comme si une épidémie de dysenterie avait éclaté. le
9 août Les signes de diarrhées
sanglantes augmentent toujours. Hier, un de nos malades s’est plaint
toute la journée de douleurs dans la bouche et sous sa peau. Quand cette
homme est arrivé à l’hôpital, il se plaignait seulement d’une
grande fatigue. En apparence il n’avait aucune blessures. Ce matin, d’autres malades
commencent à avoir de ces hémorragies sous-cutanées
auxquelles s’ajoutent des vomissements de sang. Pourtant parmi
eux, aucun ne présente de symptômes connus. A
l’université d’Okoyama, j’ai assisté à des expériences effectuées
dans un caisson pressurisé. Un des troubles dont tous les patients se
plaignaient après un changement de pression brutal était une surdité
subite, qui se dissipait par la suite. Or, l’autre matin, lorsque
nous avons été bombardés, je suis sûr de n’avoir rien entendu qui
ressemble à une explosion. Par la suite, pendant que j’essayais de
gagner l’hôpital et que les maisons s’écroulaient autour de moi, je
n’ai pas non plus entendus le moindre son, si bizarre
que cela paraisse. Tout s’est passé comme dans un film muet. Et
tout ceux que j’ai interrogés depuis ont fait la même constatation. Pour expliquer le fait que nous n’ayons rien entendu, il me semble que la seule théorie possible soit un soudain changement de pression atmosphérique qui nous aurait rendus temporairement sourds. le
13août Je viens d’apprendre que les
effets de cette bombe dureront 75 ans et que d’ici là toute vie sera
impossible à Hiroshima. le
14août Je bavarde avec M.Mizoguchi. Il
me fait remarquer quelque chose de curieux au sujet des vêtements au
moment de l’explosion. “-Regarder le bras de MlleOmoto , dit-il. Ses vêtement
étaient légers ce jour-là mais elle portait des manchettes noires. Or,
elle n’a était brûlé aux bras qu’a l’endroit de ces manchettes.
Si ses vêtements avaient été entièrement blancs elle n’aurait pas été
brûlée du tout.” Le 17août En visitant mes malades ce
matin, j’en ai découvert un autre qui présente des hémorragies
sous-cutanées sorte de rougeurs appelées “pétéchies”. Chez les
uns, ces hémorragies sont si petites qu’ils ne les voient pas; chez les
autres, au contraire, elles sont parfaitement visibles. J’ai remarqué que ces
rougeurs apparaissent chez les sujets qui se trouvaient le plus prés du
foyer d’explosion et qu’ils finissent par apparaître même chez qui
n’ont pas été blessés. Elles ne sont pas douloureuses et ne
s’accompagne pas de démangeaisons. Le
18 août Chaque fois les rougeurs mystérieuses
ont été les signes avant-coureurs de la mort. Or, le nombre de malades
atteint de ces hémorragies sous-cutanées s’accroît de jour en jour. De nombreux malades commencent
à perdre leurs cheveux. Le
19août La plupart de ceux qui ont
succombé avaient une diarrhée rouge, analogue à celle qu’on observe
dans la dysenterie. Beaucoup de femmes ont eu de graves hémorragies utérines,
qu’au début nous avions prises pour de simples dérangements de
menstruation. Le
20 août Enfin, le microscope que je réclamais
est arrivé de Tokyo ce matin. Sans perdre une seconde, j’examine aussitôt
le sang de six personnes de notre chambre. Le nombre de globules blancs
est d’environs 3000, alors que la normale est de 6 à 8000. Nous examinons le plus grand
nombre possible de malades. Pour la plupart, le nombre de globules blancs
est tombé à 2000. Pour quelques-uns à 500 seulement. Et pour un, dont l’état était
particulièrement critique,
à 200. Celui-là est d’ailleurs mort peu de temps après la prise de
sang. Le
21 août J’établis des fiches pour
chacun de mes malades. Par exemple: M.Sakai, 53ans. Douleur à la
poitrine lors de son entrée. Présente sur les deux bras des taches
rouges d’hémorragie sous-cutanée, larges comme le bout du petit doigt.
A perdu beaucoup de cheveux. État critique. Mme
Hamada, 47 ans. Se trouvait à un kilomètre du point de chute de
la bombe. Premiers symptômes: vomissements, faiblesse, maux de tête,
soif. Puis diarrhées. Ces symptômes durent quatre jours, puis régressent.
Le 15 août à l’exception d’un léger malaise, la guérison parait
complète. Le 18 août, le malaise devient soudain aigu et s’aggrave de
jour en jour. La peau est complètement sèche et présente de nombreuses
taches rouges sur la poitrine, les épaules et les deux bras. La malade se plaint d’une
difficulté à avaler. Haleine fétide. État critique. Mlle Kobayashi, 19 ans; Se
trouvait dans la rue, à 700 mètres du foyer l’explosions. A vomi
plusieurs fois aussitôt après. Très faible durant les trois premiers
jours. Diarrhée. Puis parait se remettre et reprendre de
l’appétit. Le 18 août son état empire soudain et elle est
admise à l’hôpital. Taches d’hémorragie sur tout le corps. Complètement
épilée. Pouls plutôt bon. Classée dans les cas non critiques. La chute des cheveux et des
poils et un symptôme insolite, mais indiscutable.
Le
22août Le nombre des globules qui se
trouvaient entre 2 et 3km du foyer d’explosion, se situe entre 3000 et
4000; Pour ceux qui se trouvaient plus prés, ce nombre tombe à 1000. On
dirait que plus près, se trouvaient les malades, moins ils ont de
globules blancs. le
24 août Le docteur Kyama me cite le cas
de personnes que la vue de l’éclaire atomique a rendues complément
aveugles. M.Sakai est mort. Il ne
respirait plus qu’en plus qu’en haletant et était devenu aveugle. Mme Hamada est morte de la même
façon. Mlle Kobayashi commence à haleter et elle se plaint de douleurs intolérables dans la ventre. Le
25 août Mlle Kobayashi est morte. Nous
avons décidé de l’autopsier et ‘ai assisté à l’opération, dont
le docteur Katsube s’est chargé. Nous avons trouvé la cavité
abdominale de la morte pleine d’une boue sanglante; la rate était
petite. Le fois était brun sombre et couvert de petites taches d’hémorragie.
Les vaisseaux sanguins de l’estomac étaient dilatés. Les intestins,
comme le foie; était parsemés de traces d’hémorragies. La cause de ses souffrance de
sa mort, ce sont les petites hémorragies. Elle ne se manifestent pas seulement à la surface du corps, mais
aussi dans les organes internes. Nous avons fait une autre
observations. Le sang de la cavité abdominale ne s’est pas coagulé. Il
semble donc que de même que le nombre de globules blancs diminue, le
pouvoir coagulateur du sang décroît. Note concernant la maladie des
radiations: Le nombre de globules sanguins
des personnes qui travaillent maintenant à Hiroshima, mais qui ne s’y
trouvaient pas au moment de la chute de la bombe, est normal. Aucun lien n’a été observé
entre la gravité des brûlures reçues et la diminution des globules
blancs. La perte des cheveux n’est
pas nécessairement un symptôme alarmant. Les personnes dont le nombre de
globules blancs est faible doivent bien se garder de se blesser et de
faire de trop grand efforts, leurs capacités de résistance étant
affaiblies. Selon les renseignements
fournis par l’Université de Tokyo, il
ne semble pas que le danger de radiations résiduelles soit à
craindre. Le
8 septembre En générale, les malades qui
se trouvaient le plus près du foyer d’explosion, sont ceux qui présente
les symptômes les plus graves, et inversement. Il y a pourtant des
exceptions. Certains qui se trouvaient très près n’ont qu’un minimum
de symptômes et un nombre de globules blancs à peu près normal. En étudiant
chaque cas individuellement, la raison de ces exceptions m’est apparue:
ces malades se trouvaient à l’abri de murs de béton ou simplement de
gros arbres B ) compte rendu des effets a court terme Jusqu'à 1 km de
distance, les victimes souffrent du "mal des rayons", qui se
manifeste par des vomissements, des nausées, une anorexie et des diarrhées
sanguinolentes. Un état de malaise général s'ensuit. La mort survient
en moins de dix jours. De nombreuses
victimes sont atteintes de troubles cérébraux, convulsions et délires.
Les hémorragies sont fréquentes. L'irradiation de la moelle osseuse, en
détruisant les cellules productrices des globules blancs, entraîne un déficit
immunitaire important, qui laisse la porte ouverte à de nombreuses
infections (les globules blancs sont en effet les "éboueurs" de
notre système sanguins). La production de
plaquettes est aussi compromise, ce qui perturbe la coagulation. Autres
symptômes caractéristiques : la calvitie et le purpura (hémorragie
cutanée), qui commencent entre une et quatre semaines plus tard chez les
personnes les moins touchées. Ces symptômes sont ressentis jusqu'à 5 km
de distance et plus. La fièvre commence au cours des cinq
premiers jours et peut durer plusieurs semaines. L'irradiation peut aussi,
à des doses plus faibles, provoquer la stérilité et des ulcérations de
la peau. L'ingestion de particules radioactives (iode 131) entraîne une
hypothyroïdie qui peut évoluer vers un cancer de la thyroïde. 2.2 ) effets a long terme Les effets
à long terme sur la santé sont essentiellement liés à l'irradiation et
aux retombées radioactives. Car les conséquences de la bombe se font
encore sentir aujourd'hui. Cependant, leur évaluation n'est pas simple.
En effet, les survivants ont été atteints de façon très hétérogène.
Ainsi, selon que certains se sont baignés dans des eaux contaminées ou
en ont ingurgité, les doses reçues et les organes touchés ne sont pas
les mêmes. Une corrélation précise dose-effet reste donc difficile à
établir. On sait
cependant que l'irradiation crée des anomalies chromosomiques directement
proportionnelles à la dose. Mais les techniques de génie génétique n'étaient
pas connues à l'époque ; de plus, les anomalies en question sont autoréparées
par les cellules, ce qui interdit de les mesurer à long terme. Enfin, les
anomalies chromosomiques qui pourraient subsister ne provoquent pas nécessairement
des maladies; et ces maladies ne sont pas directement prévisibles. Plutôt
que de prendre en compte les doses, les chercheurs ont préféré
s'appuyer sur l'épidémiologie, c'est-à-dire le suivi d'une partie des
survivants et la comparaison de leur état de santé avec une population
qui n'a pas été irradiée. Une comparaison parfois biaisée par des
facteurs d'environnement mineurs, qui peuvent pourtant modifier les données.
Ainsi, le mode de vie entre en jeu; par exemple, la consommation de tabac,
qui fausse les résultats sur les cancers du poumon, ou l'irradiation des
personnes vivant dans des sites naturellement pollués par le
radon.Quelques certitudes se dégagent cependant. Dans les dix ans suivant
l'explosion, on observe un pic de leucémies et de myélomes (cancers de
la moelle osseuse) significatif. Ce n'est que trente ans après
l'explosion que se manifeste un surcroît de tumeurs solides, en
particulier du sein, de la peau, des poumons, de la vessie, de la thyroïde,
des ovaires. L'irradiation
a-t-elle causé des anomalies génétiques héréditaires ? Il est
pratiquement impossible de répondre à cette question. En effet, les
femmes enceintes en août 1945 se sont presque toutes fait avorter, et les
jeunes d'alors, considérées comme des pestiférées, ont rarement trouvé
un conjoint - et encore moins eu un enfant.
Nombre
de morts par cancers et leucémies
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